Ce week-end, un de mes amis m’a proposé de tout plaquer et de partir profiter de la route à contre-sens des départs en vacances. Je devais donc le rejoindre chez lui à Grenoble afin que nous partions en direction de l’Ouest. Etait-ce vraiment une bonne idée ?
Pas grand monde sur la route
Alors que ce week-end approchait, nous avons commencé à nous demander si l’idée était vraiment bonne. Et oui, la météo n’annonçait pas vraiment un paradis pour les motards. Mais bon, nous avions tout programmé, j’avais trouvé un casque, des gants de moto pour femme, des bottes et même un pantalon tout spécialement fait pour ça. A partir de là, les jours étaient posés et nous n’allions pas nous débiner, même si les éléments allaient être contre nous.
Ainsi, vendredi soir, je le rejoins à Grenoble, nous profitons d’une soirée tranquille pour boire un verre, se faire un petit resto et se coucher tôt afin d’être frais et prêt à partir pour notre périple dès le lever du jour le lendemain. Ainsi, dès 7h samedi matin, nous avons enfourché sa moto, une Suzuki SFV650 Gladius 2011, et nous sommes partis en direction du Sud de la France et la belle ville de Montpellier. Et quel ne fut pas le plaisir, malgré le froid et la pluie, de croiser tous ces vacanciers qui partaient à la neige et étaient dans les bouchons, alors que nous, nous roulions tranquillement sur une route dégagée tout en nous moquant d’eux. Oui je sais, ce n’est pas bien de ce moquer des autres, mais chacun son tour, moi aussi j’ai déjà connu l’enfer des départs en vacances en même temps que les autres…
La tempête ne nous a pas arrêtée
Après Montpellier, notre périple continuait son chemin afin de nous emmener jusqu’à la ville de Biarritz et l’océan atlantique, enfin surtout en direction de la tempête, de la pluie, du vent et d’un spectacle incroyable avec l’océan complètement déchaîné. Et bien je peux vous dire qu’une virée à moto dans ces conditions, même en étant équipée comme une pro, ce n’est pas rien et ça restera marqué à vie comme un souvenir incroyable. J’ai eu froid, j’ai eu le visage gelé, les yeux plein de sable, mais jamais je n’aurai raté cela. Ainsi, nous avons donc profité de la soirée pour manger quelques fruits de mer, boire un bon vin et rejoindre une chambre d’hôte que mon ami avait réservé à l’avance. Comme la veille, nous n’avons pas fait tard, car dès le lendemain matin, nous repartions dans l’autre sens, enfin pas tout à fait, car nous allions rentrer par le centre de la France, Brive-la-Gaillarde, Clermont-Ferrand, Lyon et enfin Grenoble.
Mais avant de partir, nous avons fait quelques longs kilomètres en longeant la côté atlantique, et c’était tout simplement magnifique, l’océan était encore déchaîné, et avec le ciel gris, nous avons pu profiter de quelques panoramas dont on n’a pas l’habitude et que l’on peut découvrir dans un magazine spécialisé. Bah oui, on vient ici l’été en vacances en général et c’est plutôt ciel bleu et grand soleil. Une fois la côté fini de longer, nous avons remarqué que nous avions pris beaucoup de retard, il fallait donc mettre plein gaz et rentrer au plus vite si nous ne voulions pas faire la route de nuit. A partir de là, je ne peux pas vraiment vous raconter, j’ai eu peur, ça allait vite, mais mon ami est vraiment un bon pilote. Quoi qu’il en soit, il a mis gaz, j’ai baissé la tête, fermé les yeux, et en quelques heures, Grenoble se profilait à l’horizon.
Voilà un peu le résumé de cette folle virée a moto et des près de 2000 kilomètres que nous avons avalé en très peu d’heures. Si c’était à refaire, je signerai de suite, bien que je préférerai que le temps soit avec nous cette fois, la pluie à moto, ce n’est quand même pas ce qu’il y a de plus sympa !