Si vous entendez le mot chalet vous assimilez le terme à la montagne. Or aujourd’hui, il existe un nouveau type d’habitat écologique, que l’on peut aussi bien trouver en milieu urbain que rural : le chalet en bois habitable. Compromis entre la maison en bois et la construction traditionnelle en dur, il est une solution originale, pour vivre de façon écologique avec un budget de base raisonnable.
Est-il possible de vivre de façon permanente dans un chalet en bois habitable ?
Contrairement aux apparences, oui, il est parfaitement possible de vivre de manière permanente dans un chalet en bois habitable : ce n’est ni réservé à la résidence secondaire que l’on trouverait à la montagne ni réservé à la période estivale. Par ailleurs, les fortes chaleurs ne sont pas un inconvénient pour ce type d’habitat : la température et l’humidité étant particulièrement bien régulées par ce matériau.
Ce type d’habitation est une véritable résidence principale avec le confort que cela suppose et la rapidité de construction. De plus, les gammes sont très diversifiées, du style le plus traditionnel au style le plus contemporain.
Simplement, votre maisonnette vous sera livrée en kit et il vous reviendra donc d’en assurer le montage tout comme les aménagements intérieurs : définir le nombre de pièces, aménager un petit salon, préparer les sanitaires, entre autres.
Sachez aussi que le chalet habitable répond aux mêmes normes et réglementations qu’un habitat traditionnel : vous n’aurez ni plus ni moins de formalités administratives à fournir.
À quoi faut-il penser ?
Bien sûr, restent tout de même certaines spécificités auxquelles penser. Notamment, et c’est primordial, le raccordement du chalet en électricité et en eau, mais également la question de l’isolation.
Le raccordement du chalet
Le raccordement électrique doit se faire sous gaine ICO, le tableau doit être monté sur gaine GTL ou armoire métallique. Comme pour les habitats traditionnels, le détecteur de fumée est obligatoire. On prend par ailleurs soin d’installer des interrupteurs et des prises étanches. Ce sont les mêmes propriétés qui sont exigées pour l’éclairage.
Il existe une alternative intéressante pour qui veut continuer à s’inscrire dans une logique de développement durable : des kits solaires permettent de poser soi-même ses panneaux photovoltaïques pour produire et consommer sa propre électricité.
Dans les cas où la situation géographique de votre chalet vous empêcherait d’être raccordé au réseau de distribution d’eau municipal, il faudra penser à un puits de surface ou un puits artésien.
L’isolation d’un chalet en bois habitable
Porter attention à l’isolation vient renforcer les qualités naturelles du bois en la matière. Il s’agit de porter son attention sur l’isolation des murs, les menuiseries et la gestion de l’humidité. Côté isolation des murs, l’espace disponible entre les montants permet de placer un isolant de 20 à 25 cm, contre 8 à 16 dans une maison en dur.
Pour les menuiseries, on optera pour un vitrage à isolation renforcée ou double-vitrage anti-émissif : ce sera nécessaire pour éviter les déperditions de chaleur. Quant à la gestion de l’humidité, le choix d’une VMC est fondamental pour son évacuation à l’extérieur, sous peine de pourrissement du bois. Le pare-vapeur est aussi une solution pour recouvrir l’isolant et les montants en bois, cela évite la condensation.
Puis-je vivre dans un chalet d’une autre manière ?
Bien entendu, vivre dans ce genre d’habitation ne suppose pas forcément d’y vivre à l’année. Il peut s’agir d’une résidence secondaire où l’on se rend une à deux fois par an. Cela peut aussi être une dépendance pour un étudiant qui s’absente lors des petites ou grandes vacances scolaires.
Vous avez aussi la possibilité, vu les différents gabarits disponibles, d’en faire un studio d’appoint pour de la location : là encore, la présence humaine n’y sera peut-être qu’intermittente.
Quel que soit le mode de vie que vous choisirez, une maisonnette en bois habitable suppose un entretien régulier de la façade que certains professionnels estiment à cinq ans, d’autres de façon plus rapprochée. Il s’agira alors de décaper le bois, de le dépoussiérer et enfin de le lasurer.
Notez qu’une petite maison en bois bien entretenue et construite sur des bases solides tient largement plus d’un siècle et certaines essences telles que le chêne peuvent tenir jusqu’à 400 ans.