Les particuliers souhaitant épargner se résignent généralement à opter pour le Livret A, malgré sa rentabilité discutable. En effet, ce type de placement est accessible et sécuritaire. L’immobilier, en revanche, est reconnu comme une valeur sûre dans le domaine. Cependant, les prix sont souvent prohibitifs pour les petits budgets. Vous pouvez néanmoins choisir les SCPI pour investir dans l’immobilier à moindre coût.
Un investissement immobilier sur mesure
SCPI signifie Société Civile de Placement Immobilier. Il s’agit d’une véritable société investissant dans la pierre pour obtenir des revenus locatifs. Concrètement, l’entité achète divers biens immobiliers pour devenir bailleur par la suite. Le retour sur investissement viendra ainsi des loyers des occupants (particuliers, entreprises, écoles, etc.).
À votre niveau, vous avez la possibilité d’acquérir des parts de cette société. Vous deviendrez donc propriétaire-bailleur d’une partie de son patrimoine. Ce portefeuille immobilier peut par ailleurs contenir une grande diversité d’immeubles et autres biens locatifs. Les loyers perçus seront ensuite partagés entre les associés proportionnellement au capital investi au départ.
La SCPI se démarque surtout par son côté abordable par rapport aux placements immobiliers classiques. En effet, une part vaut en moyenne entre 500 et 5 000 euros. Vous pouvez évidemment acheter plusieurs parts pour gagner plus. Néanmoins, un seul titre suffit pour devenir associé et toucher des dividendes.
Certains acteurs du secteur peuvent aussi réclamer un droit d’entrée supplémentaire. Cela dit, l’apport initial reste accessible par rapport à un investissement direct dans un bien immobilier. Il s’agit en somme d’une alternative avantageuse pour les profils souhaitant investir dans une solution fiable et abordable.
Des contraintes et des risques limités
Au-delà du capital initial, investir en SCPI est particulièrement intéressant sur le plan pratique et sécuritaire. Un achat direct nécessite souvent un certain délai pour mettre le bien sur le marché et trouver des locataires. Vous pourrez ensuite bénéficier régulièrement de revenus locatifs et éventuellement d’un abattement fiscal.
Vous devrez vous occuper entre-temps des formalités administratives et des travaux de rigueur sur le logement. Cette étape inclut notamment les mises aux normes, les taxes sur la transaction et les impôts divers. Vous aurez aussi besoin de prendre en main la comptabilité et la gestion de la location. En somme, devenir loueur requiert du temps et implique de nombreux frais associés.
Dans le cas d’une SCPI, toutes ces tâches incombent à la société de gestion dédiée. Ce gestionnaire met les biens à louer et collecte les loyers. Il s’occupe également de l’achat de nouveaux bâtiments pour étoffer ou diversifier le portefeuille. Parfois, des reventes sont réalisées pour rentabiliser les actifs de la société.
En tout cas, vous n’aurez pas à vous soucier des détails de l’organisation de la SCPI au quotidien. La société de gestion s’occupera de tout. En contrepartie, elle touchera des honoraires prélevés avant la répartition des bénéfices.
Un placement sur le long terme
Ces placements sont généralement classés en deux catégories, à savoir les SCPI de rendement et celles focalisées sur la fiscalité. Les premières visent à rentabiliser votre investissement de manière optimale. Elles priorisent ainsi l’achat et la mise en location de locaux professionnels (bureaux, commerces, etc.). Dans ce cas, vous bénéficierez le plus souvent de rendements dépassant les 4 %.
Les SCPI fiscales, en revanche, se concentrent surtout sur l’aspect avantageux de cadres juridiques comme la loi Pinel. Elles privilégient ainsi les investissements immobiliers sur le marché locatif pour les particuliers. La rémunération, cette fois-ci, est de l’ordre de 2 % à 3 %. Néanmoins, de tels dispositifs fiscaux permettent d’optimiser la rentabilité nette de votre placement immobilier.
Malgré ses nombreux atouts, les SCPI présentent quelques inconvénients par rapport à un investissement locatif direct. Vous n’aurez, par exemple, aucun contrôle sur les transactions réalisées. Le gestionnaire est seulement tenu de vous informer de ses décisions.
En d’autres termes, vous n’aurez pas votre mot à dire sur les opérations courantes. Enfin, les parts ne peuvent pas être revendues avant la dissolution des sociétés civiles de placement immobilier. Votre patrimoine sera donc immobilisé sur près d’une dizaine d’années.
Source : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/investir-SCPI-societe-civile-placement-immobilier