Si vous êtes entrepreneur, possédez une société ou avez pour projet de monter votre propre entreprise, prenez gare : les arnaques sont courantes. Mon frère possède sa propre microentreprise dans l’informatique et me racontait aujourd’hui qu’il s’est fait arnaquer pas son expert-comptable… qui n’en était en fait pas vraiment un.
Des professionnels non diplômés
Comme dans le cas de mon frère, l’arnaque la plus courante envers les entrepreneurs comme les particuliers sont les professionnels non diplômés. C’est une arnaque qu’on retrouve aussi souvent chez les artisans, surtout les dépanneurs. J’ai vu l’autre jour aux infos une femme qui a dû payer plus de 2 000 euros pour faire changer sa serrure !
Non seulement ces escrocs vous chargent généralement un prix totalement démesuré, mais en plus ils ne sont pas diplômés, donc non autorisés à réaliser le service proposé. Dans les cas d’une entreprise par exemple, il faut savoir que la comptabilité doit obligatoirement être confiée à une personne agréée, sans quoi elle risque d’être pénalisée en cas de poursuites judiciaires.
Les plus touchées par ces escroqueries sont souvent les start-ups et les microentreprises, dont les dirigeants ne sont pas toujours assez consciencieux quant à la législation et ne voient que l’attractivité des prix proposés par les arnaqueurs ainsi que leur accessibilité.
Des taxes imaginaires
Cette histoire m’a rappelé la polémique de 2012 où les entrepreneurs qui s’étaient lancés dans la création d’une SCI cette année-là avaient reçu un courrier comme quoi ils devaient s’acquitter des frais de création de leur société d’un montant de 275 euros. Plus de cinquante virements avaient été réalisés en moins d’une semaine.
L’escroc avait bien joué son coup : il avait créé une autoentreprise qu’il avait mise sous couveuse – c’est-à-dire que l’entreprise était elle-même sous le numéro SIRET d’un incubateur d’entreprises –, il avait choisi le nom de FR TVA qui sonnait très officiel mais qui signifiait en fait « France Référencement : l’information sur Toutes Vos Activités » et avait donné une adresse différente au Registre des Sociétés Indépendantes (RSI) que celle qu’il avait donnée au registre des greffes.
Avec tout ça, il avait été très compliqué pour la gendarmerie de remonter les traces de l’arnaqueur. Et les exemples dans ce genre ne sont pas rares. Donc si vous prévoyez de monter votre entreprise ou en avez déjà une, soyez vigilant et en cas de doutes, n’hésitez pas à vous tourner vers des organismes officiels pour vous conseiller.